フランス語 川?河?fleuveとrivière の違い

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Bonjour!

毎年夏は川辺でバーベキューをするのですが、
今年はコロナの影響で行くことが出来ませんでした。

バーベキューも好きですが、何より川が好きなので残念です。

そこで、今日は川に関する豆知識をお伝えしたいと思います。

フランス語で「かわ」にはfleuverivièreという二つの単語があります。

その違いですが、

fleuve (m)は海へと繋がる大きな河
rivière (f)はfleuveに繋がる川(支流)です。

fleuveが男性名詞でrivièreが女性名詞なので、
そのイメージで覚えると良いかもしれません。
(男性の方が大きいので)

La Loire est le plus long fleuve de France.
→ロワール川はフランスで一番長い。

ロワール川は大西洋へと繋がる、フランスで一番大きな川ですので、
le fleuveです。

ロワール川に次いで2番目に長い川がLa Seine(セーヌ川〕ですので、
La Seineももちろんle fleuveです。

そして、セーヌ川の支流の中でもっとも長い川はマルヌ川です。
Le Marne est la plus longue rivière qui se jette dans la Saine.
→マルヌ川はセーヌに繋がるもっとも長い川だ。

最後に、fleuveが出てくる詩をひとつご紹介しておきます。
少し長いですが、お付き合いいただければと思います。

Arthur Rimbaud(アルチュール ・ランボー)の「Le bateau ivre」です。
擬人化された船が人の手を離れ、大河を下り、海への冒険に旅立つという詩です。最後の3節の美しさといったら…。

「Le bateau ivre」Arthur Rimbaud

 Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

「酔いどれ船」 アルチュール・ランボー

俺が非常の河を下っていた時、
俺には船曳に導かれている感覚はもうなかった
赤い肌の蛮人がを船曳たちを標的に、
捕えて色とりどりの柱に裸のまま釘付けにしたからだ

俺はフラマンの小麦やイギリスの綿を運ぶ
船員たちのことなんてどうでもよかった
この騒動が船曳ともども終わったら、
河は望み通りに俺を下らせた

凄まじく潮騒が猛る中、
ある冬、子供の脳みそよりももっと鈍かったのに
俺は走った!解き放たれた半島も
これほど狂喜に満ちた出来事を味わうことは無かった

嵐は海での俺の目覚めを祝福してくれた
コルクよりももっと軽やかに、俺は踊った
犠牲者たちを永遠に転がすと言われている波の上
10日間、灯台の愚かな灯の眼を懐かしむこともなく!

子供には酸っぱいリンゴの果肉より甘く
緑の水は樅も俺のコックに浸み込んだ
安物のワインやゲロの汚れを洗い流し
舵も錨も散らせてくれた

以来、俺は「海の詩」に溺れた
星たちを溶かし、乳白色にきらめいて、
緑がかった青空をむさぼる海。生気を失い夢を見る浮遊物、
物思う溺死者がときおりそこを流れていく

突然辺りが青色に染められる。錯乱
それからゆっくりとしたリズムが陽の光のもと
アルコールよりももっと強く、竪琴よりももっと彼方に広がって
愛の苦い赤みを沈めていく

俺は知ってる。稲妻に裂かれた空たちを。旋風を
引潮を潮流を。俺は知ってる。夜を、
鳩の群れほど活気づいた黎明を、
そして俺はときおり人が見たと思ったものを見たのだ!

俺は下方に太陽を見た。神秘の恐れに色づいて
古代の悲劇俳優に似た
紫に凝った長い塊を照らす太陽を
遠い彼方で鎧戸の震えを転がす波を!

俺は夢見た。幻のような雪の降る緑の夜
緩やかに海の眼までのぼる口づけを
未聞の精気の循環を、
歌うたいの宵の明星が黄色く青く目覚めるのを!

俺は追った、何か月も、狂った牛群のように
大波が岩礁に挑んでいくあとを
マリアたちが輝く足で
息を切らした「大海」の鼻面を抑えうるとは思いもせずに!

俺はぶつかった。あの信じ難いフロリダに
人肌を持つヒョウの眼が花たちに混ざっているあの国に!
橋のように架けられた虹に
海の水平線のもと、碧緑の羊が群れるその場所に!

俺は見た 巨大な沼が沸き上がるのを
そこは葦に囲まれて、リバイアサンがみな沈む
凪の中での水の崩落を
大瀑布が深淵へとむかう彼方の眺めを!

氷河、銀の太陽、螺鈿の波、燠の空!
褐色の入り江の底の恐るべき座礁
そこでは虫にたかられた巨大なウミヘビが
嫌な腐臭をさせながら、よじれた木々にかかっている!

子供たちに見せてやりたかった
この青い流れを泳ぐカジキを、この金色の魚たちを、この歌を歌う魚たちを
ー花の泡は魚を揺らし、
えもいわれぬ風は俺につかの間翼をくれた

時折、俺は極地や地方から流れてくる殉教者
海は泣きながら俺を優しくゆすり
黄色い吸盤のついた影の花を見せてくれた
そして俺はじっとしていた、膝まずく女のように

ときおりは島のようだった。金色の瞳の鳥が俺に止まって言い争いしたり、フンを散らしたり。
そして俺は泳いだ、俺のか細い綱を横切ると、
溺死体が眠りながら下っていった、後方へ!

また俺は、入り江の髪で迷った船
鳥もいないエーテルの中、台風に投げ出された
モニトル艦やハンザの帆船が
水に酔いしれた残骸を拾い上げるはずもない

気ままに、煙をふかし、菫色の霧の中に包まれて
壁にするように、赤く染まった空に穴を開けた
良い詩人には恍惚のジャムとなる、
太陽の植物や青空の苔がはりついている

そして、走った。電気仕掛けの衛生に照らされて
黒い河馬を引き連れた馬鹿になった板切れとなって
7月が棍棒で崩れたときも
燃える漏斗にウルトラマリンの空

俺は震える、五十里彼方で
発情期のベヘモや分厚いメイルストロムがうなり声をあげていた気がして。
俺は不動の青の永遠の紡ぎ手
昔の胸壁のヨーロッパを懐かしむ!

恒星たちの島を見た!
島の錯乱した空は航海者に開かれていた
君が眠り身を潜めるのは、底のないこんな夜なのか
百万の黄金の鳥、未来の生気よ?

しかし、本当に、俺は泣きに泣いた!黎明は胸を抉る
月は全てむごく、太陽も全てにがい
つらい愛に酔いしれて麻痺してしまった
ああ、竜骨よ砕け散れ!ああ、海に溶けてしまいたい!

ヨーロッパの水を望むとすれば、暗く冷たい森の沼。
馨しい夕暮れ時、
少年が胸を満たした少年が、跪き、
5月の蝶さながらの細い船を放つのだ。

もう俺には出来ない。お前の倦怠に浸っては、
綿の運搬船の航跡を追うことも
旗や旛の自尊心を横切ることも
監獄船の恐ろしい目の下を航海することも出来ないのだ





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